« L’art de la veille » – Notes de la formation par l’échange du 5 mars

Cycle de formation par l’échange

« Pour des entreprises bienfaisantes »

Notes issues de la 1ère rencontre, le 5 mars 2015, « L’art de la veille »

Tout d’abord un grand merci pour l’accueil de Sébastien dans ce magnifique espace idéalement placé, au coeur de la cité.

Le témoignage introductif de Sylvain Lebosquain nous a permis de mieux comprendre d’où vient cette pratique dite de “veille en entreprise” qui est aujourd’hui, grâce à internet, accessible au grand public.

La plupart des participants se sentent un peu débordés par toutes ses informations qu’ils vont parfois chercher, mais qui souvent viennent directement à eux. Pour éviter d’être submergé, le veilleur averti doit bien structurer ses recherches autour de questions fondamentales. Pourquoi faire cette veille ? A quel besoin personnel cela répond ? Sur quel(s) sujet(s) précis me concentrer ? Que vais_je faire des fruits de ce travail ?

Ce questionnement qui pourra se réajuster régulièrement chemin faisant permet de définir un type de filtrage de l’information vraiment adapté à ses besoins et ses capacités.

Par exemple, les sujets assez larges de veille comme développement durable, innovation sociale, écologie, création d’entreprise … sont difficiles à gérer en terme de quantité d’informations et de sources possibles. L’intelligence collective, la démocratie participative, ou la communication responsable semblent déjà plus adapté comme en témoigne, les thématiques des veilleurs que l’on appelle plutôt “curateurs” sur le site Scoop.it. (1)

La veille a souvent été utilisée par les entreprises et les Etats pour mieux connaître leurs « concurrents », et plus globalement leur environnement, et ainsi pouvoir faire des choix stratégiques plus pertinents dans une logique de compétition. Pour les entrepreneurs citoyens qui ne sont pas guidés par des logiques de concurrence ou de rapport de force, la veille est plutôt un moyen pour enrichir son « éco-système » en repérant des bonnes sources d’information (organisations et personnes), et en cultivant des liens avec elles.

Après une dizaine d’année dans ce métier au sein d’un grand groupe industriel, puis dans des organisations d’économie solidaire, Sylvain nous explique qu’aujourd’hui l’essentiel de son activité de veille consiste à repérer des personnes ressources, de se relier à leur flux d’information, et si possible de les rencontrer.

La veille peut être rapprochée de la respiration, un temps d’inspir (la récolte d’information), un temps d’intégration (le traitement de l’information), et un temps d’expir (la valorisation des informations). Cette plus-value est un enjeu central pour que le travail de veille nourrisse vraiment l’organisation et la société. Ainsi, la pratique très répandue sur les réseaux sociaux de seulement relayer certaines informations à tout le monde sans y rajouter une touche personnelle apporte peu de valeur, et alimente les risques d’infobésité.

Pour Solidées, au démarrage, la veille a été une importante source d’inspiration et de motivation car ils savaient ainsi qu’un peu partout sur la planète des services similaires existent, alors qu’ils n’en connaissaient pas en France.

La veille peut aussi être un outil très puissant dans un parcours professionnel, et pas seulement pour trouver des employeurs potentiels. Favorisant la réflexion sur son cœur de métier et le création de  liens, elle peut aider une personne comme une entreprise à actualiser régulièrement sa « mission », dans le sens de la valeur ajoutée qu’elle souhaite apporter à la société.

Il ressort de ces échanges l’envie d’un temps de mise en pratique autour des besoins de chacun et sous forme de petits groupes.

  1. www.scoop.it / deux participants utilisent déjà ce service :

Frédéric Gay http://www.scoop.it/t/la-gouvernance-des-associations

Laurent Chedanne http://www.scoop.it/t/innovation-sociale-et-internet

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